L’INDUSTRIE MINIÈRE N’EST PAS RASSURÉE PAR LES INTENTIONS DU GOUVERNEMENT
08/03/2013
L’Association minière du Québec (AMQ) est déçue de constater que les rumeurs qui circulaient relativement aux options envisagées par le gouvernement pour les changements au régime d’impôt minier semblent se confirmer.
Ce qui est sur la table n’est avantageux pour personne. Le gouvernement affirme vouloir mettre sur pied un environnement stable et propice à l’investissement. Malheureusement, il oublie de dire qu’il faut aussi maintenir la compétitivité de l’industrie pour continuer à faire prospérer le Québec et ses régions, a déclaré Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ.
L’Association est aussi outrée que le gouvernement n’ait pas daigné lui transmettre lui-même le document de consultation. Nos membres seront les premiers touchés par les changements proposés par le gouvernement et nous avons appris sa publication par simple communiqué de presse. C’est inacceptable. De plus, nous ne disposons que d’une seule semaine pour analyser les différents documents rendus publics. Avec un tel délai, il nous semble impossible de pouvoir contribuer constructivement à la réflexion du gouvernement avec tout le sérieux qui s’impose, a poursuivi Mme Méthot qui rappelle que le document de consultation, qui devait être disponible le 1er mars, a plutôt été rendu public le 7 mars en fin de soirée.
La contribution de l’industrie minière à l’économie est énorme et les orientations gouvernementales viendront la fragiliser. Le gouvernement ne peut continuer d’affirmer que les Québécois ne retirent pas suffisamment de l’exploitation de leurs ressources minérales. Affirmer cela, c’est faire fi de toutes les retombées positives générées par notre industrie, a affirmé Josée Méthot.
Mentionnons à cet effet qu’au sein de la filière minérale, 40 000 personnes s’affairent, jour après jour, à mettre fièrement en valeur le potentiel minéral du Québec dans le respect des principes du développement durable. En 2012, près de cinq milliards de dollars ont été investis principalement dans les régions pour des achats de toute sorte, sans compter les quelque trois milliards de dollars additionnels en dépenses d’exploration, de mise en valeur et d’aménagement de complexes miniers. Avec le régime de droits miniers actuel, on estime que les compagnies minières du Québec verseront près de deux milliards de dollars en droits miniers entre 2011 et 2015. Au total, pour cette période, ce sont cinq milliards de dollars en retombées fiscales que récolteront les gouvernements du seul fait de l’activité minière au Québec.
Le secteur minier est une réelle industrie structurante et créatrice de richesse pour la société québécoise et elle demeure essentielle dans toutes les régions du Québec ainsi qu’au cœur des grands centres urbains, comme Montréal et Québec, où se concentrent des milliers de fournisseurs de services et d’équipementiers.