LE QUÉBEC EXCLU DU TOP 10 DES MEILLEURS ENDROITS AU MONDE OÙ INVESTIR
28/02/2013
À l’aube du Forum sur les redevances minières que tiendra en mars le gouvernement du Québec, deux études viennent appuyer la position de l’Association minière du Québec (AMQ) qui soutient que le régime fiscal québécois doit être adapté en fonction des gisements et de leur réalité et qui revendique un maintien de l’assiette fiscale globale, cadre connu et accepté de l’industrie.
L’Institut Fraser a dévoilé les résultats de son enquête mondiale annuelle faite auprès des dirigeants de l’industrie minière qui révèlent que le Québec glisse du 5e au 11e rang parmi les meilleures juridictions mondiales où investir. Rappelons que le Québec a occupé la tête du classement de 2007 à 2010. Ces résultats sont inquiétants pour le Québec. Avec un pouvoir d’attraction diminué, nous fragilisons notre économie et celle de nos régions. Il existe au Québec un climat d’incertitude qui crée de l’inquiétude et le gouvernement doit s’assurer de mettre en place des conditions gagnantes pour favoriser l’investissement et encourager le développement minier au Québec, a déclaré Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ.
Si les investisseurs délaissent le Québec, c’est tout un pan de l’économie québécoise qui en souffrira puisque l’industrie minière a investi plus de cinq milliards de dollars en 2012 principalement dans les régions et que près de 100 000 personnes vivent de l’activité de la filière minérale au Québec : exploration et exploitation, fournisseurs et entreprises en 2e et 3e transformation.
Un autre sondage, celui-là mené par la Fédération des chambres de commerce du Québec et le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, vient appuyer la position de l’AMQ alors qu’on y apprend que 80 % des Québécois sont opposés à une hausse des redevances minières et que 85 % d’entre eux reconnaissent l’importance et la contribution de l’industrie minière dans l’économie. Notre industrie est d’accord à payer des redevances pour l’exploitation des ressources minérales. Nous disons toutefois que ces redevances doivent permettre un développement des ressources minières qui soit rentable et économiquement acceptable, a poursuivi Mme Méthot qui rejoint ainsi l’opinion des répondants au sondage qui craignent, dans une proportion de 68 %, que de taxer davantage provoquera des pertes d’emplois en plus de freiner l’investissement.
L’AMQ réitère son engagement à collaborer avec le gouvernement dans son chantier sur les redevances minières, mais rappelle que ce dernier doit aussi comprendre dans quel univers l’industrie minière évolue et saisir l’importance de ce secteur pour l’économie du Québec.